dimanche, mai 04, 2008

Et finalement...

Cela fait plus de six mois que je n' avais rien écrit ici. Sept mois presque en fait. Sept mois d' espoirs, de déceptions, de petits bonheurs et de moments très difficiles. Ce soir, c' est un moment difficile justement. Un de ces moments où l' échec pointe, où le découragement arrive, où l' espoir me quitte.

Je me consacre à elle depuis plus de dix huit mois et je me retrouve presque dans la situation de départ. Tout est pratiquement à refaire et je ne sais pas si j' en aurai la force. J' ai toujours la même conviction au fond de moi, cette certitude qu' elle sera vraiment heureuse avec moi, que nous serons heureux ensemble. Je sais qu' il ne pourra jamais lui offrir ce que je peux offrir. L' évidence de notre Amour crève les yeux, notre complicité, notre complémentarité, notre connivence sont extraordinaires.

Et pourtant ce soir encore et pour les soirs suivants, je vais passer la nuit seul dans mon lit. Comme chaque fois, je l' attends, le coeur serré mais elle ne viendra pas. Dix huit mois pour en arriver là. Je dois être bien loin du type bien que je croyais être.

Cette vie est finalement, encore et toujours une saloperie.

Nous sommes le dimanche 4 mai, c' est ma fête aujourd'hui, quelle ironie...

dimanche, octobre 07, 2007

Une autre direction

Je vous l’avais écrit pendant la campagne électorale, ce que Sarkozy allait faire de notre société ne me plaisait pas. Quelques mois après son élection, nous y sommes. La société qu’il nous concocte, c’est celle de l’individualisme forcené, celle qui privilégie les déjà riches (le paquet fiscal), oublie les pauvres (y a-t-il eu une mesure pour se soucier de leur sort ?), pointent les malades (les franchises médicales) et les étrangers (l’affaire du test ADN). Cette affaire du test ADN justement est particulièrement révélatrice tant elle est nauséabonde quand bien même le gouvernement essaie de l’emballer dans le papier du bon sens.

Elle est nauséabonde pour plusieurs raisons. D’abord parce que les tests ADN ne sont utilisés aujourd’hui que dans les enquêtes criminelles. Tester les enfants des résidents étrangers qui demandent un regroupement familial, c’est les assimiler d’une certaine manière à des criminels ; une théorie que le Front National a breveté depuis longtemps. Ensuite parce que cela installe une certaine suspicion de la part de l’Etat envers ces étrangers : on ne leur fait pas confiance. Comment voulez-vous que ces hommes, ces femmes et ces enfants s’intègrent ou au moins manifestent l’envie de s’intégrer dans un pays qui ne leur fait pas confiance ! Elle est nauséabonde enfin dans le fait qu’elle banalise l’emploi des tests ADN pour autre chose que des enquêtes criminelles et qu’elle ouvre de facto la porte à un nombre incalculable d’autres applications plus ou moins liberticides. Je crois profondément que le rêve de Sarkozy n’est pas très loin des pires cauchemars des films de Science-fiction. Revoyez donc à l’occasion le film « Gattaca » et demandez-vous si nous nous sommes éloignés ou rapprochés du point de départ de ce film depuis la dernière fois que vous l’aviez vu. Cela vous fera peut-être un peu froid dans le dos…

Une petite dernière à propos de mon ami Sarko. L’ancienne juge de la section financière Eva Joly (celle qui a fait tomber les dirigeants d’Elf) a effectué le rapprochement récemment entre deux mesures envisagées par notre zélé président omnipotent : il souhaite faire juger les fous (pourtant tenus pour irresponsables depuis des décennies et ce dans la quasi-totalité des démocraties occidentales) et dépénaliser les délits financiers (ce qui semble une bonne idée au vu du scandale sympathique qui s’annonce chez EADS), ce qui signifie que les dirigeants voyous ne pourraient plus aller en prison et s’en tireraient automatiquement par des amendes (éventuellement salées quand même). Alors Eva Joly remarquait assez justement qu’une société qui veut juger et condamner ses fous tout en déresponsabilisant ses élites ne prenait pas une voie très rassurante. C’est un euphémisme…

Alors non, je n’aime pas ce que vous êtes en train de faire de la France, Monsieur Sarkozy même si je partage certaines mesures que vous avez pu prendre (réformer les régimes spéciaux de retraite, il fallait s’y mettre enfin en effet). Je n’aime pas cette dérive américaine que vous souhaitez installer en France, je n’aime pas la façon dont votre garde des sceaux « reprend en main » les procureurs de ce pays, je n’aime pas la façon dont vous stigmatisez les plus faibles, je n’aime pas votre volonté de favoriser le « marche ou crève ».

Mais assez parlé de politique, hier soir les bleus ont battus les noirs de Nouvelle-Zélande contre toute attente ou presque. J’avais parié avec ma Chérie que les bleus gagneraient, j’ai gagné ce pari, c’est un bon début :-). Nous allons retrouver nos meilleurs ennemis en demi : les anglais (ou rosbeefs, ça marche aussi) pour une demi-finale revanche de celle de 2003. La fête était belle samedi soir en tout cas et à la vue du monde que nous avons croisé sur les Champs-Elysées, cela promet de beaux moments si nous allons au bout.

En attendant, nous le sommes le dimanche 7 octobre 2007, il est 23h45, elle me manque tant ce soir encore, Pierre-Alain s’est ruiné le pied sur la place de la Concorde samedi soir, je commence enfin à retrouver un semblant de forme après presque un mois de problèmes divers, les Argentins aussi sont en demi-finale, je me demande si je n’ai pas vendu mon âme…

mercredi, septembre 05, 2007

Si longtemps

Cela fait si longtemps que je ne vous ai pas écrit. Presque six mois déjà. Six mois ! Ils m’ont paru six jours. Je vous ai abandonné si longtemps parce que je ne savais pas vraiment quoi vous écrire. Les choses sont allées et venues si vite que je n’avais humainement pas la possibilité de vous tenir au courant. Pourtant, les choses peuvent se résumer en quelques lignes finalement.

Je vous ai déjà parlé de ma Chérie, pas beaucoup sur ce blog bien sûr mais lorsque je vous ai parlé de vive voix. Voilà un an, j’ai commencé à l’inviter à boire des verres ; voilà six mois, j’ai commencé à l’embrasser et aujourd’hui toujours je l’aime, elle m’aime et entre nous deux une muraille, celui qui partage sa vie et qu’elle ne se résout pas à quitter.

J’ai passé des moments merveilleux avec elle, je veux que nous en passions d’autre mais la vie et ma Chérie en ont décidé autrement pour le moment.

Alors oui, il y a des jours de douleur comme aujourd’hui et d’autres lumineux. Lumineux parce qu’elle est un soleil, belle comme le jour, intrigante comme la nuit, tantôt rieuse, tantôt boudeuse, espiègle, timide, candide même parfois. Je l’aime de tout mon être et de toute mon âme.

Mais rien n’est simple bien sûr et cette satanée vie continue de me refuser ce bonheur qu’elle m’a fait toucher du bout des doigts ces derniers mois. Il m’arrive de penser qu’elle ne peut être aussi cruelle, qu’il n’est possible que le bonheur puisse s’échapper. Mais si, bien sûr, bien sûr qu’elle peut être aussi cruelle, elle peut même l’être bien plus encore.

Cependant, j’ai décidé de ne pas la laisser faire cette fois, j’ai décidé de rien lui concéder. J’aime cette jeune femme, je sais que nous serons heureux ensemble, je sais que je peux lui apporter ce qu’elle attend. Je sais et elle sait à coup sûr que la meilleure décision à prendre est celle de venir prêt de moi. Alors je ne lâche rien, heure après heure, jour après jour, semaine après semaine et finalement depuis des mois, je repousse des limites que je croyais même ne jamais atteindre. Je tiens tête à toutes les saloperies que la vie met sur mon chemin. Par bêtise sûrement, par orgueil aussi, des vilains défauts qui pourraient me laisser exsangue mais qu’importe parce que j’ai cette certitude chevillée au corps, cette certitude que je n’avais jamais ressentie auparavant, la certitude simple et limpide que nous sommes faits l’un pour l’autre. Cela peut paraître idiot, imbécilement romantique, simpliste peut-être mais je ne sais comment exprimer avec d’autres mots ce sentiment que nous ressentons l’un et l’autre lorsque nos corps s’enlacent, lorsque nos bouches se rejoignent.

Alors peut-être me brisera-t-elle finalement si je ne parviens pas à la convaincre mais qu’importe, elle est celle que j’attendais même si elle est si différente de la femme dont je rêvais, si différente et c’est magnifique, elle est magnifique.

La douleur n’est plus rien lorsqu’elle se dilue dans le bleu de ses yeux. Je puise mes forces dans chacun de ses regards, dans chacune de ses caresses.

Nous sommes le mercredi 5 septembre 2007, il est presque minuit, j’ai perdu ma troisième élection présidentielle d’affilé cette année, la coupe du monde de rugby démarre ce vendredi, encore deux mariages célébrés cet été, je suis fou peut-être, con très probablement, Petit Jules grandit vite, Hugo aussi, ils sont trognons, que de pluie cet été, même moi j’ai eu froid, à bientôt.

dimanche, mars 18, 2007

Ben alors ? III

Voilà plus d’un mois que je vous ai abandonné sur ce blog et aussi un peu dans la vraie vie. Ne m’en veuillez pas trop, j’ai essayé de m’occuper de ma vie… Et je m’en suis plutôt bien occupé semble-t-il mais je vous raconterai cela un peu plus tard :-)

En plus, je vous abandonne en pleine campagne électorale, moi, le militant (feignant) socialiste. Ne croyez pas cependant que j’ai changé d’avis. Je soutiens toujours Ségolène Royal, plus que jamais. La montée de François Bayrou ne change rien à l’affaire même si, vous vous en souvenez, je vous avais parlé bien avant cette montée d’une éventuelle alliance avec François Bayrou. En revanche, je n’envisage cette alliance que dans le sens où François Bayrou et ce qui reste de l’UDF rejoigne une coalition gauche-centre menée par le PS avec une Ségolène présidente de la République. Pourquoi dans ce sens uniquement ? Tout simplement parce que dans le cas où c’est la candidate socialiste qui a gagné les élections, c’est le programme de gauche qui servira de référence et non celui de Bayrou. Ca change tout …

En tout cas, je veux dire à ceux qui voudraient se tourner vers François Bayrou qu’ils font fausse route : Bayrou possède certes des idées pragmatiques et séduisantes mais cela ne donne pas une direction à un pays. Et par-dessus tout, François Bayrou ne possédant pas de parti fort, il serait obligé de gouverner avec une majorité PS ou une majorité UMP et donc de nommer un premier ministre de l’un des deux camps : cela revient à éliminer le président de la République du pouvoir exécutif pour le donner tout entier au premier ministre. En quelque sorte, Bayrou serait contraint de cohabiter pendant cinq ans …

Nous sommes le dimanche 18 mars 2007, il est un peu plus de 22h, il neige à Courbevoie ce soir, le XV de France a remporté le tournoi des 6 nations in extremis hier, Mélanie Laurent a gagné le César du meilleur espoir féminin et a fait un discours émouvant, j’ai plein de choses à vous dire, c’est un ange.

dimanche, février 04, 2007

Rendre aux Césars ...

Les Césars auront lieu dans quelques jours. Chaque année, le cinéma français se congratule et se dit (très) longuement merci pendant une soirée. Décerner des prix peut ressembler à une sorte de non-sens lorsqu'on parle d'art. Mais bon, c'est toujours rigolo. Je fais toujours des petits pronostics et je me trompe souvent. Le plus simple du coup, c'est que je vous donne mes préférés parmi les nommés (ou non d'ailleurs) pour les catégories les plus importantes. C'est parti !


Meilleur Acteur

Sont nommés Michel Blanc (Je vous trouve très beau), Alain Chabat (Prête-moi ta main), François Cluzet (Ne le dis à personne), Gérard Depardieu (Quand j'étais chanteur) et Jean Dujardin (OSS 117 - Le Caire nid d'espions). Je préfère François Cluzet mais avec une mention pour Jean Dujardin. Pas une grande année d'acteur de mon point de vue de toute façon.


Meilleure Actrice

En voilà une jolie catégorie ! La plus intéressante à coup sûr. Y sont nommées : Cécile de France deux fois pour Fauteuils d'orchestre et Quand j'étais chanteur, Catherine Frot (La tourneuse de pages), Charlotte Gainsbourg (Prête-moi ta main), Marina Hands (Lady Chatterley). Bon soyons clairs, je n'ai pas vu Lady Chatterley et il semble que Marina Hands, que je n'aime pas trop de manière générale, y soit excellente. Ceci dit, la meilleure actrice pour moi en 2006 s'appelle Mélanie Laurent dans «Je vais bien, ne t'en fais pas », elle n'est même pas nomée ... Je suppose que Cécile de France va obtenir le César mais je n'aime pas le jeu de Cécile de France.


Meilleur Acteur dans un second rôle

Autant la catégorie premier rôle n'est pas très excitante, autant celle-ci est particulièrement dense à mon sens. Y sont nommés : Dany Boon (La doublure), François Cluzet le retour (Quatre étoiles), André Dussollier (Ne le dis à personne), Guy Marchand (Dans Paris), Kad Merad (Je vais bien, ne t'en fais pas). J'élimine Dany Boon qui aura l'occasion de faire mieux et André Dussolier qui a déjà fait beaucoup mieux (il est meilleur dans « Coeur » de Resnais à mon sens juste cette année déjà), il reste Cluzet hilarant dans un rôle de gros con naïf dans « Quatre Etoiles », Merad excellent dans le même film que Mélanie Laurent et Guy Marchand incroyable dans « Dans Paris ». Va pour Guy Marchand cette année qui, décidément, se gâche à la télé ...


Meilleure Actrice dans un second rôle

Phénomène strictement inverse à celui des hommes, chez les femmes, il vaut mieux regarder la catégorie reine ... Nous trouvons donc Christine Citti (Quand j'étais chanteur), Dani (Fauteuils d'orchestre), Mylène Demongeot (La Californie), Bernadette Lafont (Prête-moi ta main),Valérie Lemercier (Fauteuils d'orchestre). Je vous avais prévenu ... Je vote Christine Citti (qui est aussi actrice dans une série policière sur France 2) même si j'ai beaucoup de tendresse pour Valérie Lemercier.


Meilleur Espoir Masculin

On zappe, je n'ai pas vu les films des nommés sauf un.


Meilleur Espoir Féminin

Cette fois, j'ai vu les films ! Sont nommées les jolies Déborah François (La tourneuse de pages), Marina Hands (Lady Chatterley), Mélanie Laurent (Je vais bien, ne t'en fais pas), Aïssa Maïga (Bamako), Maïwenn (Pardonnez-moi). Je ne vais pas vous refaire le coup de Mélanie Laurent, je lui ai déjà filé le César de la meilleure actrice. Reste qu'elle domine facilement cette catégorie pour moi. Comme il faut tout de même un nom, ce sera ... (roulement de tambour) : Sophie Quinton pour « Avril ». Ah ben oui, je ne suis pas d'accord avec les préselections, c'est comme ça ! Elle est très touchante dans « Avril », qui est un beau film d'ailleurs.


Meilleur Réalisateur

Il y a une réalisatrice parmi les nommée : Rachid Bouchareb (Indigènes), Guillaume Canet (Ne le dis à personne), Pascale Ferran (Lady Chatterley), Philippe Lioret (Je vais bien, ne t'en fais pas), Alain Resnais (Cœurs). Pas de discussion possible pour moi : c'est Guillaume Canet, haut la main. Indigène présente trop de faiblesse narrative et de rythme pour que Bouchareb puisse prétendre au titre. En revanche, le film de Canet est bluffant de maîtrise et d'inventitvité, c'est un très beau film ...


Meilleur Premier Film

Sont nommés 13 Tzameti, Les fragments d'Antonin, Je vous trouve très beau, Mauvaise foi et Pardonnez-moi. Je vote 13 Tzameti même si je trouverais vraiment rigolo qu'Isabelle Mergault obtienne un César :-)


Meilleur Scénario Original

Un scénario original, ça signifie qu'il n'existait pas de bouquin avant :-) On y trouve Xavier Giannoli (Quand j'étais chanteur), Olivier Lorelle et Rachid Bouchareb (Indigènes), Isabelle Mergault (Je vous trouve très beau), Danièle Thompson et son fils Christopher Thompson (Fauteuils d'orchestre), Laurent Tuel et Christophe Turpin (Jean-Philippe). Je vote Giannoli pour « Quand j'étais chanteur » bien sûr. Encore une fois, je trouve qu'Indigènes aurait mérité un meilleur scénario, c'en est même rageant parce que cela aurait fait un très grand film compte tenu de la qualité de l'interprétation.


Meilleure Adaptation

Alors « adaptation », ça veut dire qu'ils ne sont pas partis de la feuille blanche ! Sont nommés : Guillaume Canet et Philippe Lefèbvre (Ne le dis à personne), Pascale Ferran, Roger Bohbot et Pierre Trividic (Lady Chatterley), Jean-François Halin et Michel Hazanavicius (OSS 117 - Le Caire nid d'espions), Philippe Lioret et Olivier Adam (Je vais bien, ne t'en fais pas), Jean-Michel Ribes (Cœurs). Encore une fois, je n'ai pas vu « Lady Chatterley » mais je vote immédiatement OSS 117 qui est particulièrement bien écrit à la fois en respectant l'atmosphère des films d'époque et en y intégrant des problématiques très comteporaines, le tout en riant ! Jean-François est un ancien des «Guignols », ça se sent.


Meilleure Musique (écrite pour le film)

Au rayon des gars qui se sont cassés le cul sur des partitions, nous trouvons : Armand Amar (Indigènes), Mathieu Chedid (Ne le dis à personne), Jérôme Lemonnier (La tourneuse de pages), Mark Snow (Cœurs), Gabriel Yared (Azur et Asmar). Je n'ai pas vu « Azur et Asmar » mais Gabriel Yared a mon respect éternel pour avoir écrit la magnifique musique de « the English Patient ». Pour le reste, je vote pour M et « Ne le dis à personne », la musique participe à merveille à l'atmosphère.


Meilleure Photo

On ne va pas se cogner toutes les catégories techniques mais celle-ci me tient à coeur puisque j'ai bien failli en faire mon métier. Pour les ignorants, la photo désigne en fait les chefs opérateurs/directeurs de la photo (selon le côté de l'Atlantique où l'on se trouve) et il s'agit donc de celui qui est en charge du cadre, des caméras et de l'éclairage. Ca peut paraître tout con mais une caméra de cinéma n'est pour le moment qu'un appareil photo qui prend 24 photos par seconde (le temps de pose est donc fixé). Cela laisse donc beaucoup de latitude en terme d'éclairage, de choix de pellicule, d'ouverture du diaph, ... Bon OK, j'arrête là. Sont donc nommés : Patrick Blossier (Indigènes), Éric Gautier (Cœurs), Julien Hirsch (Lady Chatterley), Christophe Offenstein (Ne le dis à personne), Guillaume Schiffman (OSS 117 - Le Caire nid d'espions). Deux films se détachent : « Ne le dis à personne » et « OSS 117 » mais je donne mon vote à Shiffman pour OSS tant la qualité du travail donne toute sa présence et sa crédibilité au film : sa photo imite tout en la renouvelant la photo des films des années 50, du très beau boulot !


Meilleur Film

J'ai essayé de menager un peu de suspens :-). Sont nommés pour le meilleur film Indigènes (Rachid Bouchareb), Je vais bien, ne t'en fais pas (Philippe Lioret), Lady Chatterley (Pascale Ferran), Ne le dis à personne (Guillaume Canet) et Quand j'étais chanteur (Xavier Giannoli). Choix cornélien pour le coup parce que tous les films se tiennent (je ne me prononce toujours pas sur Lady Chatterley). Je vote tout de même « Ne le dis à personne » tout en sachant qu'aucun film ne se détache vraiment dans ma tête.

Voilà, c'est presque aussi long que la cérémonie finalement ! N'hésitez pas à me donner vos chouchous dans un commentaire.

Nous sommes le dimanche 4 février 2007, il est 22h, Lyon a de nouveau perdu ce soir au football, j'ai moins envie de partir à la montagne que les autres années, il faisait un temps magnifique cet après-midi, suis-je trop gentil ?

dimanche, janvier 28, 2007

Et 2007 alors ?

Voilà bien longtemps que je ne vous ai pas écrit un petit mot. Le dernier, c’était l’an dernier. Alors j’en profite, d’abord, pour vous souhaiter à tous une très belle année 2007.

Que vaudra 2007 ? Je ne le sais pas plus que vous pour le moment. La seule chose que je sais , c’est que cette année est bien mal partie pour le moment. Elle est bien mal partie pour plein de raisons mais cela laisse, par ricochet, une très belle marge de progression.

Je vous raconterai une autre fois pourquoi ça part mal mais ce soir je n’en ai pas envie. J’avais juste une phrase à partager avec vous, une phrase issue de Rocky 6 (!) et qui , dans une métaphore de la boxe, dit ceci en substance : « l’important dans la vie n’est pas de savoir combien tu peux frapper fort mais jusqu’à quel point tu peux encaisser les coups en restant debout ». Ca ressemble à une maxime débile, écrite par un Sylvester Stallone bas du front et pourtant, elle sonne juste cette réplique, elle sonne vraie.

2007 est en train de m’apprendre une nouvelle fois que je sais prendre des coups, encore et encore tout en restant debout. Je ne mettrai pas un genoux à terre, juste par orgueil, même si je morfle fort.

Nous sommes le dimanche 28 janvier 2007, il est 23h déjà, Roger Federer a encore gagné un tournoi du Grand Chelem, Jules a beaucoup changé, il est trognon, l’abbé Pierre est mort, pas la pauvreté, vous aurez bientôt les six premiers chapitres, je crois bien que je l’aime …

dimanche, décembre 31, 2006

2006 se termine sans la neige

2006 sera terminé dans moins de 24 heures maintenant. Cette année se finie avec la mort de Sadam Hussein, un homme qui avait pris le pouvoir en Irak en 1979, l’année de ma naissance ! Je ne crois pas que sa mort soit une bonne chose. Non pas que j’éprouve la moindre sympathie pour cet homme mais sa mort prive les irakiens des autres procès pour les autres crimes qu’il a pu commettre et surtout, je suis totalement opposé à la peine de mort parce que tuer un homme, a fortiori un criminel, revient exactement à se placer au même niveau que lui et à, d’une certaine façon, rendre son acte plus banal, plus acceptable au sens où l’on se permet de faire la même chose. Cette tactique de « l’œil pour œil, dent pour dent » fonctionne depuis la nuit des temps mais ne mène qu’à la surenchère et ne procure qu’un satisfecit immédiat au détriment de la vraie justice.

La fin de l’année, c’est aussi le moment de faire un bilan. Vous ne serez pas surpris que je tire un bilan plus que mitigé de cette année 2006 puisque vous avez lu les articles qui précèdent. En fait, le 1er janvier 2006, j’avais fait deux vœux : que cette année soit moins mauvaise que la précédente et que je ne la finisse pas seul. C’est donc objectivement à moitié raté mais je dois avouer que cette année fut globalement meilleure que 2006 (c’est dire, surtout lorsqu’on considère que 2006 fut meilleure que 2005 qui fut meilleure que 2004, elle-même meilleure que 2003 qui sert de point de référence absolue !). Pour faire dans l’originalité, je vais très probablement faire exactement les mêmes vœux ce lundi. Il y a tout de même une chose au moins qui a changé : je suis plus fatigué de cette vie que début 2006, une forme de résignation m’envahit de plus en plus, une résignation que je ne supporte pas, un fatalisme cynique que je déteste. J’entamerai, malgré tout, l’année 2007 la tête haute et l’espoir en bandoulière, sans calculer, sans me protéger et advienne que pourra …

Pour finir cette année correctement et puisque je n’avance pas, je mets en ligne les chapitres un à trois de la nouvelle « Il Neigeait », sachant que le chapitre un a été légèrement modifié. Bonne lecture et n’oubliez pas de me transmettre vos remarques !

Chapitres 1-3

Nous sommes le dimanche 31 décembre 2006, j’avais écrit presque la même chose début 2006, c’est terrible, il ne neige pas et cela finit par devenir inquiétant, Juliette et Benoit partent vivre pour plusieurs années à Hong Kong ! J’ai eu Céline L. au téléphone pendant les vacances, c’était sympa, Breaking the Waves passe sur Canal+ Cinéma en ce moment, c’est un chef d’œuvre. Si c’était elle ?

mardi, décembre 19, 2006

Bienvenue Jules

Il est né, il pèse 4 kg et mesure 54 cm, c’est un petit mec (comme je l’avais parié) et la maman se porte bien ! Bienvenue à toi, Jules. Tu en as de la chance, toi le premier fils de Séverine et Philippe. Tu as une maman et un papa extraordinaires et tu viens d’arriver dans un bien joli foyer plein d’Amour. Voilà un beau début, plein de promesses.

Tu ne le sais pas encore bien sûr mais tu peux déjà compter sur moi et tu pourras toujours si tu as besoin de moi comme tes parents le peuvent.

Nous sommes le mardi 19 décembre 2006, il est à peine 22h, je regarde « Mafiosa » sur Canal+, c’est très bien fait, ce que j’ai écrit plus haut est déjà valable depuis plus de trois ans pour Hugo, il fait froid enfin, j’attends la neige, ses yeux ont ce blanc-bleu de la neige.

mardi, décembre 12, 2006

Ce que l’ombre dit de la lumière

Vous vous étonnez souvent que ce que j’écris ici ne ressemble pas à ce que je parais dans la vie. C’est vrai, sans aucun doute. La réalité bien sûr, c’est que je ne suis pas aussi sombre que ce que j’écris. D’abord parce que je n’écris que lorsque je suis triste et pas quand ça va bien. Je ne vous donne à voir sur ce blog que mon côté sombre alors que dans la vie de tous les jours, j’essaie de montrer plutôt mon côté de lumière. Le côté sombre, je le garde pour ici parce que je ne peux pas vous en parler face à face. Pour quoi faire de toute façon. Vous ressentiriez ce même sentiment d’impuissance que vous avez lorsque vous lisez mes lignes. En pire sûrement. Alors je vous l’écris ici, en sachant que vous n’y pouvez rien. Je n’écris pas pour vous d’ailleurs, j’écris pour moi, c’est la façon que j’ai trouvé, il y a bien longtemps, d’apprivoiser cette ombre qui fait partie de moi.

Cette ombre j’en connais les moindres recoins, j’en ai exploré les coins parmi les plus sombres. La connaître fait de moi un homme plus fort en dépit du prix que cela m’a couté et me coute encore. Je ne me plais pas dans l’ombre, c’est un refuge malsain qui vous entraine vers le fond sans même qu’on s’en aperçoive. Je ne souhaitais pas l’explorer tant mais je n’ai pas eu le choix alors parce que je l’ai apprivoisée, parce que je la tolère, parce que je l’utilise même, je suis devenu plus solide et surtout plus patient. Je supporte cette douleur dans le temps maintenant, c’est effrayant mais j’ai appris à vivre avec.

Voilà comment je supporte cette putain de solitude depuis plus de trois ans. Je la supporte parce que plus que tout, je veux retrouver la lumière. Cette ombre n’est que le négatif de la lumière à laquelle j'aspire. Oui, c’est vrai, je veux trop sûrement, beaucoup trop. Je veux toujours plus, je veux le meilleur. Second n’est pas une option, cela ne l’a jamais été. Je ne me satisfais pas du « presque » ou de « l’à peu près ». Je ne veux pas me réveiller dans 10 ans avec deux enfants et à côté d’une femme que je n’ai jamais aimé. Je n’ai aucune garantie de parvenir à ce que je souhaite, j’en ai même de moins en moins. Juste un espoir… Juste un espoir de ne plus m’endormir seul le soir, de pouvoir glisser un « bonne nuit » dans une oreille et serrer dans mes bras la femme que j’aime.

Nous sommes le mardi 12 décembre 2006, il est presque 23h. J'ai 27 ans, Pinochet est mort, sans être jugé, c’est bientôt noël, j’ai juste envie qu’on me dise « je t’aime », je vais bien, ne vous en faites pas. Une petite tête de linotte aussi.

dimanche, décembre 10, 2006

Merci

Merci à vous qui étiez là hier soir pour fêter avec un peu d’avance mon anniversaire. Vous ne m’avez pas épargné, bande de petits saligauds, mais c’est de bonne guerre si je puis dire. J’étais très heureux de vous avoir tous auprès de moi pour cette soirée arrosée. J’espère que vous avez, vous aussi, passé une belle soirée. On se revoit l’an prochain, même époque pour fêter mes 28 ans !

Nous sommes le dimanche 10 décembre 2006, j’aurai 27 ans demain, le Stade Français a fait un très beau match au Parc de Princes cet après-midi, il fait enfin plus frais et la neige tombe sur les sommets, Valentine ronfle, demain, je vais me lever très tôt. Un caractère bien trempé.

dimanche, novembre 26, 2006

J’ai oublié le bonheur

Je ne sais pas pour vous mais il m’arrive régulièrement de m’arrêter, de me poser et de faire le point. C’est l’occasion de trier les choses entre celles qui vont bien et celle qui ne vont pas. Evidemment, ce genre de point, je ne le fais que lorsque je sens que la situation n’est pas au mieux.

Jeudi soir dernier justement a été l’occasion de faire le point. Cela n’a rien d’étonnant puisque rien ne va. Je le dis presque d’un ton désabusé maintenant, comme si ça ne pouvait pas s’arranger, comme si ça n’allait plus jamais s’arranger. A vrai dire, je n’y crois presque plus. Et encore, le « presque » est en trop …

Pourquoi jeudi ? Parce que mercredi, au détour d’une simple question, je me suis aperçu que j’étais en train d’oublier ce qu’était le bonheur. Ca peut paraître fou mais c’est pourtant vrai. La question était anodine pourtant : « c’est quand la dernière fois que tout allait bien ? ». Je n’ai pas su répondre, j’ai cherché, longtemps et j’ai fini par mentir parce que je n’ai pas trouvé dans cette satanée mémoire le dernier moment où « tout allait bien ». Je n’ai pas trouvé … Je ne me souviens plus du bonheur, j’ai oublié son goût, sa quiétude, sa plénitude. Ce n’est plus qu’une chimère, même plus un rêve, presqu’une utopie aujourd’hui.

Pire encore, je me regarde comme si j’étais un étranger, un étranger sans intérêt, comme un produit déjà consommé dont il ne reste que l’emballage. Le phénomène selon lequel on se voit de l’extérieur, comme si on avait quitté son enveloppe corporelle porte un nom : le décorporation. Ce phénomène est souvent décrit par les personnes réchappées du coma ayant frôlé la mort. Des chercheurs viennent justement d’expliquer ce phénomène par une anomalie de fonctionnement dans une zone centrale du cerveau. Il est donc bien possible que mon cerveau fonctionne particulièrement mal, d’autant que je ressens ce phénomène tout en étant tout à fait conscient. C’est terrible de se voir de l’extérieur et de ne pas aimer ce que l’on voit. Terrible …

Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais plus quoi dire. Si vous avez une idée, faites moi signe,

Nous sommes le dimanche 26 novembre 2006, il est 22h30, Philippe Noiret est mort, j’aimais beaucoup son jeu simple et puissant, la France a battu les argentins samedi au Stade de France de justesse, j’aimerai compter pour une femme, j’aimerai compter tout court même, nous avons collecter une tonne d’aliments ce week-end, rien que pour cela, je remets une balle. Une douceur naturelle.

lundi, novembre 20, 2006

Elle a gagné

Ségolène Royal a donc été désignée au premier tour de la primaire du Parti Socialiste. Ce n’est pas un secret, j’ai voté pour elle. Cela peut vous étonner puisque ceux qui me connaissent bien savent que je suis plus proche des idées de Dominique Strauss-Kahn. Alors pourquoi voter Ségolène ? Pour plusieurs raisons : d’abord, j’avais hâte que cette campagne interne se termine, elle a déjà fait des dégâts et les derniers jours tendus rendent difficile le rassemblement de tout le parti. Ségolène ayant gagné nettement au premier tour, les choses sont réglées de ce point de vue et nous allons arrêter de nous écharper sur la place publique. J’ai également voté pour Ségolène parce que je pense que sa personnalité et ses positions sont les plus à même de contrer Nicolas Sarkozy, en particulier sur le terrain de la « rupture » . Ségolène Royal représente un renouvellement dans le paysage politique et son discours qui tranche avec les candidats précédents est séduisant, d’autant plus séduisant que je pense profondément que nous devons changé beaucoup de choses en France et arrêter de vivre sur nos anciens concepts hérités de temps où l’environnement, l’économie, la démographie, les mœurs, bref toute la France étaient dans des situations bien différentes de ce que nous connaissons actuellement.

Ce sera donc Ségolène et nous verrons dans cinq mois si nous avons eu raison de lui faire confiance, dans cinq mois déjà et avec un peu de chance, dans cinq ans aussi.

D’ici là, nous sommes le lundi 20 novembre 2006 depuis quelques minutes, il ne fait toujours pas vraiment froid, l’équipe de France de rugby a de nouveau perdu (mais avec les honneurs) contre les All-Blacks ce week-end au stade de France, j’aurai encore des courbatures de ma séance de natation demain, personne ne semble presser de répondre à mon invitation pour le samedi 9 décembre, vous n’avez pas envie de venir ? Des épaules sensuelles…