dimanche, mai 21, 2006

Le battement des deux

Il y a une question à laquelle j’hésite toujours à répondre franchement : « Tu veux qu’on en parle », sous-entendu « de ce qui te rend triste ». Je réponds non, bien sûr, avec un ton sincère de remerciement. Je remercie vraiment mon interlocuteur parce que je sais qu’il veut m’écouter. Mais je ne parle pas ou si peu (à MA). Nous en discutions justement avec MA il y a quelques semaines. Elle ne comprenait pas ce mutisme qu’elle rencontre aussi chez son homme. Je me suis défendu au mieux en mettant en avant la fierté, l’orgueil masculin (ce n’est pas rien, loin de là) et l’habitude prise depuis toujours de ne pas parler : on ne change pas un fils unique élevé seul en pleine campagne.

J’ai commencé à penser et à rédiger ce paragraphe il y a quelques jours mais ce soir, par une coïncidence étonnante, c’était un des thèmes d’arrière-plan des deux premiers épisodes de FBI : portés disparus sur France 2. La vie est parfois facétieuse. Le message de ces deux épisodes était moralisateur comme souvent avec les séries américaines. Il disait cette chose simple : lorsque tu es seul, que les choses sont difficiles et avant qu’elles ne deviennent plus difficiles encore, accepte l’aide de ton entourage, de tes amis tout simplement. Ce n’est pas faux bien sûr mais ce n’est pas aussi facile.

Dédé voulait que je parle de mes amis. Je ne peux pas, là encore. Je ne sais pas dire ces choses là. Ce que je peux vous dire, c’est que vous n’êtes pas nombreux, une petite dizaine, douze tout au plus. Vous êtes très très différents les uns des autres, mais chacun d’entre vous correspond à une partie de moi. Ensuite, tout est dans le dosage … :-) Vous savez tous où me trouver et vous savez tous, j’espère, que je suis là et que je serai là pour vous si vous en avez besoin, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour quoi que ce soit. C’est à ce point là que je tiens à vous. Il n’y pas de vie sans vous ni aujourd’hui ni demain. Je sais que je vous dois d’être debout depuis trois ans et je vous en remercie. Vos amitiés rythment ma vie et leur battement donne à mes pas la force nécessaire.

Nous sommes le dimanche 21 mai 2006, Séverine est enceinte et je suis tellement content pour vous deux, les premiers battements de ce nouveau petit cœur semblent vous combler, il n’y a rien à ajouter ce soir.