mardi, mars 14, 2006

Alors que faire ?

Le CPE me semble bien mal embarqué. Villepin va se retrouver coincé par la contestation ; coincé parce que nous sommes en 2006 et que les élections présidentielles et législatives se tiendront dans un an.

Comme vous l’avez lu plus tôt, je ne suis pas particulièrement favorable au CPE mais je terminais mon article en proposant de le tenter tout de même. Voilà bien la principale qualité de ce projet : tenter au moins quelque chose. Comme je l’ai déjà dit, la marge de manœuvre des gouvernements est nulle ou presque en France, par construction puisque nous vivons dans une société capitaliste (donc avec une intervention limitée de l’état dans l’économie) et par conséquence de notre colossale dette.

Alors que faire ? Laissez faire ? Je suis, sur ce point, plutôt de l’avis de Villepin : il ne me paraît pas (plus) raisonnable de laisser les choses en l’état : la pauvreté, le désespoir sont le terreau des plus gros dangers. Ces dangers, ce sont l’adoption des thèses populistes d’extrême droite, des thèses xénophobes, des thèses extrémistes.

Le CPE est un avatar normal de la société capitaliste telle qu’elle est actuellement, ce qui revient à dire que la contestation (légitime) contre le CPE est aussi (et surtout) une contestation de notre société capitaliste. Je vois une connexion très nette entre cette contestation et l’alter mondialisme. L’avantage sur ce point de l’alter mondialisme est d’avoir d’ores et déjà compris que les solutions ne pouvaient être valables que si elles possédaient une dimension mondiale.

La réalité, c’est que nous sommes encore loin de pouvoir construire un monde différent. Par conséquent, je crois qu’il ne faut surtout pas perdre cet objectif de vue et, en attendant, essayer de faire au mieux pour atténuer les dérives de nos systèmes.