mercredi, septembre 05, 2007

Si longtemps

Cela fait si longtemps que je ne vous ai pas écrit. Presque six mois déjà. Six mois ! Ils m’ont paru six jours. Je vous ai abandonné si longtemps parce que je ne savais pas vraiment quoi vous écrire. Les choses sont allées et venues si vite que je n’avais humainement pas la possibilité de vous tenir au courant. Pourtant, les choses peuvent se résumer en quelques lignes finalement.

Je vous ai déjà parlé de ma Chérie, pas beaucoup sur ce blog bien sûr mais lorsque je vous ai parlé de vive voix. Voilà un an, j’ai commencé à l’inviter à boire des verres ; voilà six mois, j’ai commencé à l’embrasser et aujourd’hui toujours je l’aime, elle m’aime et entre nous deux une muraille, celui qui partage sa vie et qu’elle ne se résout pas à quitter.

J’ai passé des moments merveilleux avec elle, je veux que nous en passions d’autre mais la vie et ma Chérie en ont décidé autrement pour le moment.

Alors oui, il y a des jours de douleur comme aujourd’hui et d’autres lumineux. Lumineux parce qu’elle est un soleil, belle comme le jour, intrigante comme la nuit, tantôt rieuse, tantôt boudeuse, espiègle, timide, candide même parfois. Je l’aime de tout mon être et de toute mon âme.

Mais rien n’est simple bien sûr et cette satanée vie continue de me refuser ce bonheur qu’elle m’a fait toucher du bout des doigts ces derniers mois. Il m’arrive de penser qu’elle ne peut être aussi cruelle, qu’il n’est possible que le bonheur puisse s’échapper. Mais si, bien sûr, bien sûr qu’elle peut être aussi cruelle, elle peut même l’être bien plus encore.

Cependant, j’ai décidé de ne pas la laisser faire cette fois, j’ai décidé de rien lui concéder. J’aime cette jeune femme, je sais que nous serons heureux ensemble, je sais que je peux lui apporter ce qu’elle attend. Je sais et elle sait à coup sûr que la meilleure décision à prendre est celle de venir prêt de moi. Alors je ne lâche rien, heure après heure, jour après jour, semaine après semaine et finalement depuis des mois, je repousse des limites que je croyais même ne jamais atteindre. Je tiens tête à toutes les saloperies que la vie met sur mon chemin. Par bêtise sûrement, par orgueil aussi, des vilains défauts qui pourraient me laisser exsangue mais qu’importe parce que j’ai cette certitude chevillée au corps, cette certitude que je n’avais jamais ressentie auparavant, la certitude simple et limpide que nous sommes faits l’un pour l’autre. Cela peut paraître idiot, imbécilement romantique, simpliste peut-être mais je ne sais comment exprimer avec d’autres mots ce sentiment que nous ressentons l’un et l’autre lorsque nos corps s’enlacent, lorsque nos bouches se rejoignent.

Alors peut-être me brisera-t-elle finalement si je ne parviens pas à la convaincre mais qu’importe, elle est celle que j’attendais même si elle est si différente de la femme dont je rêvais, si différente et c’est magnifique, elle est magnifique.

La douleur n’est plus rien lorsqu’elle se dilue dans le bleu de ses yeux. Je puise mes forces dans chacun de ses regards, dans chacune de ses caresses.

Nous sommes le mercredi 5 septembre 2007, il est presque minuit, j’ai perdu ma troisième élection présidentielle d’affilé cette année, la coupe du monde de rugby démarre ce vendredi, encore deux mariages célébrés cet été, je suis fou peut-être, con très probablement, Petit Jules grandit vite, Hugo aussi, ils sont trognons, que de pluie cet été, même moi j’ai eu froid, à bientôt.