lundi, septembre 18, 2006

Avec ou sans papiers

Le problème des étrangers sans papiers a ressurgi cet été avec l’affaire des expulsés de Cachan et plus généralement avec la circulaire Sarkozy du 13 juin 2006 encadrant la régularisation des parents d’enfants scolarisés.

Voilà un sacré casse-tête que l’immigration clandestine. La base du problème tient dans le principe de l’équilibre naturel : si un pays est riche, il attire immanquablement les hommes et les femmes des pays pauvres. C’est le cas de la France, laquelle France est aussi une destination privilégiée du fait de son statut d’ancien colonisateur pour un certain nombre de pays d’Afrique. Le flux migratoire n’est donc pas prêt de se tarir eut égard à la différence de richesse qui existe entre de nombreux pays dans le monde et la France.

L’autre postulat, c’est évidemment que la France n’a pas les capacités d’accueillir tous les immigrés du Monde, nous sommes 60 millions, il y a plusieurs milliards d’immigrés potentiels.

Bien, alors que faire ? Fermer les frontières relèvent de l’impossible compte-tenu de la géographie même de nos frontières et du coût qu’un tel dispositif pourrait engendre. Régulariser tous les arrivants n’est pas non plus une bonne solution (pour une fois que je suis d’accord avec Sarko …) parce que cela créerait un appel d’air énorme. Ne reste donc que le cas par cas pour tous ceux qui tombent sous la main des autorités. Ce que fait la France déjà que ce soit sous les gouvernements de gauche ou de droite. Mais il s’agit forcément là des symptômes du problèmes, pas des causes.

La cause reste la pauvreté des pays des migrants, il faut faire notre maximum pour amener ces pays à des niveaux de vie suffisant pour que l’essentiel de la population ait envie de rester sur place. Et nous avons, d’une certaine manière, la possibilité d’apporter une pierre décisive à l’édifice : puisque la France perd une partie de ses emplois industriels chaque année pour cause de délocalisation dans les pays émergents, essayons d’amener les entreprises qui délocalisent à le faire dans ces pays d’Afrique (du Maghreb et de l’Afrique Noire) et développons nos contacts économiques avec ces pays.

Je ne pense pas qu’il y ait d’autres véritables solutions et il n’y a en tout cas pas de solution immédiate et magique. N’en déplaise à mon ami Nicolas S. pour qui toutes les choses sont souvent si simples.

Nous sommes le lundi 18 septembre 2006, il est 23h45, il faut que j’aille dormir, la France est un beau pays, l’extrême droite néo-nazi allemande a fait une percée aux élections dans le Land de Mecklembourg- Poméranie-Occidentale, tout a commencé comme cela en 1933, l’hiver arrive enfin, le temps me manque pour écrire, des cheveux blonds.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Pour une fois, je ne suis pas tout a fait d'accord avec toi : le premier problème à régler pour ralentir le flux migratoire ne tient pas dans la situation économique mais dans la stabilité politique de cette zone.
Aucun entrepreneur censé ne renoncerait à un main d'oeuvre française chère, mais extrêmement productive, en faveur d'une main d'ouvre économique mais de moins bonne qualité, dans une zone dans laquelle guerres (civiles ou non) et ditactures guarantissent un investissement non rentable. Donc, si la France a une carte à abattre, c'est tout d'abord celle de la diplomatie, puisque comme tu l'as si bien souligné, l'ex-colonisateur qu'est la France est parti de bien des pays en ne mettant même pas en place les bases d'une démocratie, et se fout maintenant pas mal du beau bordel laissé derrière elle!
Pour finir, vive l'ONU...

Céline

mercredi, septembre 20, 2006 12:59:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour,

Je ne pense pas que le problème puisse être si simple que cela. J'ai travaillé pour des nigérians (du Niger).Ancienne colonie française, ils considèrent que désormais la faute revient à eux. Certes nous sommes partis de chez eux rapidement et sans réelle transition mais cela s'est passé il y a 40 ans soit plus d'une génération.

Le problème c'est que les Français veulent une résolution rapide des problèmes ce qui n'est pas possible sur des cas comme cela.
Il faut travailler autant sur l'amont (la stabilité économique et politique des pays africains) et la gestion des immigrés actuellement en France.

marie

dimanche, septembre 24, 2006 11:40:00 AM  
Blogger Kangoo said...

Rien n'est simple en effet. Tu as raison Céline, la stabilité politique est une part importante de l'équation mais elle est intiment liée à la réussite économique. L'une ne va pas sans l'autre et inversement.

Marie, tu as parfaitement raison également et je ne disais pas l'inverse dans mon post. Les problèmes sont à régler des deux côtés et il n'existe aucune solution immédiate. Nous aurons à gérer au cas par cas les problèmes d'immigration pendant des décennies encore.

dimanche, septembre 24, 2006 7:06:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Personnellement je ne disais pas non plus que toi ou Céline aviez tord. Au contraire, je ne donnais qu'une idée de plus.

bises à tous les deux

jeudi, septembre 28, 2006 7:29:00 PM  

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