dimanche, décembre 31, 2006

2006 se termine sans la neige

2006 sera terminé dans moins de 24 heures maintenant. Cette année se finie avec la mort de Sadam Hussein, un homme qui avait pris le pouvoir en Irak en 1979, l’année de ma naissance ! Je ne crois pas que sa mort soit une bonne chose. Non pas que j’éprouve la moindre sympathie pour cet homme mais sa mort prive les irakiens des autres procès pour les autres crimes qu’il a pu commettre et surtout, je suis totalement opposé à la peine de mort parce que tuer un homme, a fortiori un criminel, revient exactement à se placer au même niveau que lui et à, d’une certaine façon, rendre son acte plus banal, plus acceptable au sens où l’on se permet de faire la même chose. Cette tactique de « l’œil pour œil, dent pour dent » fonctionne depuis la nuit des temps mais ne mène qu’à la surenchère et ne procure qu’un satisfecit immédiat au détriment de la vraie justice.

La fin de l’année, c’est aussi le moment de faire un bilan. Vous ne serez pas surpris que je tire un bilan plus que mitigé de cette année 2006 puisque vous avez lu les articles qui précèdent. En fait, le 1er janvier 2006, j’avais fait deux vœux : que cette année soit moins mauvaise que la précédente et que je ne la finisse pas seul. C’est donc objectivement à moitié raté mais je dois avouer que cette année fut globalement meilleure que 2006 (c’est dire, surtout lorsqu’on considère que 2006 fut meilleure que 2005 qui fut meilleure que 2004, elle-même meilleure que 2003 qui sert de point de référence absolue !). Pour faire dans l’originalité, je vais très probablement faire exactement les mêmes vœux ce lundi. Il y a tout de même une chose au moins qui a changé : je suis plus fatigué de cette vie que début 2006, une forme de résignation m’envahit de plus en plus, une résignation que je ne supporte pas, un fatalisme cynique que je déteste. J’entamerai, malgré tout, l’année 2007 la tête haute et l’espoir en bandoulière, sans calculer, sans me protéger et advienne que pourra …

Pour finir cette année correctement et puisque je n’avance pas, je mets en ligne les chapitres un à trois de la nouvelle « Il Neigeait », sachant que le chapitre un a été légèrement modifié. Bonne lecture et n’oubliez pas de me transmettre vos remarques !

Chapitres 1-3

Nous sommes le dimanche 31 décembre 2006, j’avais écrit presque la même chose début 2006, c’est terrible, il ne neige pas et cela finit par devenir inquiétant, Juliette et Benoit partent vivre pour plusieurs années à Hong Kong ! J’ai eu Céline L. au téléphone pendant les vacances, c’était sympa, Breaking the Waves passe sur Canal+ Cinéma en ce moment, c’est un chef d’œuvre. Si c’était elle ?

mardi, décembre 19, 2006

Bienvenue Jules

Il est né, il pèse 4 kg et mesure 54 cm, c’est un petit mec (comme je l’avais parié) et la maman se porte bien ! Bienvenue à toi, Jules. Tu en as de la chance, toi le premier fils de Séverine et Philippe. Tu as une maman et un papa extraordinaires et tu viens d’arriver dans un bien joli foyer plein d’Amour. Voilà un beau début, plein de promesses.

Tu ne le sais pas encore bien sûr mais tu peux déjà compter sur moi et tu pourras toujours si tu as besoin de moi comme tes parents le peuvent.

Nous sommes le mardi 19 décembre 2006, il est à peine 22h, je regarde « Mafiosa » sur Canal+, c’est très bien fait, ce que j’ai écrit plus haut est déjà valable depuis plus de trois ans pour Hugo, il fait froid enfin, j’attends la neige, ses yeux ont ce blanc-bleu de la neige.

mardi, décembre 12, 2006

Ce que l’ombre dit de la lumière

Vous vous étonnez souvent que ce que j’écris ici ne ressemble pas à ce que je parais dans la vie. C’est vrai, sans aucun doute. La réalité bien sûr, c’est que je ne suis pas aussi sombre que ce que j’écris. D’abord parce que je n’écris que lorsque je suis triste et pas quand ça va bien. Je ne vous donne à voir sur ce blog que mon côté sombre alors que dans la vie de tous les jours, j’essaie de montrer plutôt mon côté de lumière. Le côté sombre, je le garde pour ici parce que je ne peux pas vous en parler face à face. Pour quoi faire de toute façon. Vous ressentiriez ce même sentiment d’impuissance que vous avez lorsque vous lisez mes lignes. En pire sûrement. Alors je vous l’écris ici, en sachant que vous n’y pouvez rien. Je n’écris pas pour vous d’ailleurs, j’écris pour moi, c’est la façon que j’ai trouvé, il y a bien longtemps, d’apprivoiser cette ombre qui fait partie de moi.

Cette ombre j’en connais les moindres recoins, j’en ai exploré les coins parmi les plus sombres. La connaître fait de moi un homme plus fort en dépit du prix que cela m’a couté et me coute encore. Je ne me plais pas dans l’ombre, c’est un refuge malsain qui vous entraine vers le fond sans même qu’on s’en aperçoive. Je ne souhaitais pas l’explorer tant mais je n’ai pas eu le choix alors parce que je l’ai apprivoisée, parce que je la tolère, parce que je l’utilise même, je suis devenu plus solide et surtout plus patient. Je supporte cette douleur dans le temps maintenant, c’est effrayant mais j’ai appris à vivre avec.

Voilà comment je supporte cette putain de solitude depuis plus de trois ans. Je la supporte parce que plus que tout, je veux retrouver la lumière. Cette ombre n’est que le négatif de la lumière à laquelle j'aspire. Oui, c’est vrai, je veux trop sûrement, beaucoup trop. Je veux toujours plus, je veux le meilleur. Second n’est pas une option, cela ne l’a jamais été. Je ne me satisfais pas du « presque » ou de « l’à peu près ». Je ne veux pas me réveiller dans 10 ans avec deux enfants et à côté d’une femme que je n’ai jamais aimé. Je n’ai aucune garantie de parvenir à ce que je souhaite, j’en ai même de moins en moins. Juste un espoir… Juste un espoir de ne plus m’endormir seul le soir, de pouvoir glisser un « bonne nuit » dans une oreille et serrer dans mes bras la femme que j’aime.

Nous sommes le mardi 12 décembre 2006, il est presque 23h. J'ai 27 ans, Pinochet est mort, sans être jugé, c’est bientôt noël, j’ai juste envie qu’on me dise « je t’aime », je vais bien, ne vous en faites pas. Une petite tête de linotte aussi.

dimanche, décembre 10, 2006

Merci

Merci à vous qui étiez là hier soir pour fêter avec un peu d’avance mon anniversaire. Vous ne m’avez pas épargné, bande de petits saligauds, mais c’est de bonne guerre si je puis dire. J’étais très heureux de vous avoir tous auprès de moi pour cette soirée arrosée. J’espère que vous avez, vous aussi, passé une belle soirée. On se revoit l’an prochain, même époque pour fêter mes 28 ans !

Nous sommes le dimanche 10 décembre 2006, j’aurai 27 ans demain, le Stade Français a fait un très beau match au Parc de Princes cet après-midi, il fait enfin plus frais et la neige tombe sur les sommets, Valentine ronfle, demain, je vais me lever très tôt. Un caractère bien trempé.