lundi, juillet 18, 2005

Mots Amis

Je me rappelle aussi ce soir un poème que j'ai écrit pour l'anniversaire d'une très proche amie qui a vécu une grande douleur il y a quelques années. Je crois qu'elle ne m'en voudra pas de dévoiler ce poème que j'ai écrit pour son anniversaire l'an dernier.

Mots Amis

La rivière du temps épouse quelquefois
De terribles méandres qui brûlent notre âme
Ravagent notre coeur, loin emportent nos joies
Frêles esquifs balayés, si cruelle lame

Mais le cœur est un phénix têtu et candide
Comme la neige adoucit les crêtes arides
Les funestes cendres couvrent les souvenirs
Les yeux se lèvent à nouveau vers un avenir

Les blessures passées tel un terreau de vie
Donnent force à un nouvel envol sublime
Joli papillon mu par de nouvelles envies

Vol’, Vol’, sans jamais plus te soucier de l’abîme
Laisse le battement de tes ailes angéliques
Bercer celui de ton cœur d’ange magnifique



Carla Bruni

Canal+ diffuse son concert au Trianon en ce moment même. J'étais, le soir de l'enregistrement, au 2° balcon du Trianon pour voir Carla Bruni chanter. Ses mélodies, ses paroles (sauf la chanson "Raphaël", je vous dirai un jour pourquoi) m'ont été très précieuses ces deux dernières années. Ses chansons et le livre de Justine Lévy "Rien de grave". C'est très étrange parce que Carla Bruni a subtilisé l'homme de Justine Lévy. Mon expérience me place donc plutôt du côté de Justine mais le disque de Carla Bruni m'a beaucoup ému. La revoir si fragile sur cette petite scène qui semble malgré tout trop grande pour elle, c'est très émouvant. Son trac au début du spectacle qui se matérialise dans cette jambe qui tremble comme un être apeuré, ses yeux bleus inquiets et pétillants qui scrutent la salle avec insistance... Sa première chanson est un pur moment de grâce. J'ai eu les larmes aux yeux ce soir là. Je les ai encore aujourd'hui. C'était il y a plus d'un an déjà : je n'ai plus vraiment la notion du temps depuis ... depuis ce mois de juillet 2003. Avant ce mois de juillet, je surfais sur la vague (enfin c'est beaucoup dire pour le début de l'année 2003). Je savais où j'allais, comment j'y allais, je maîtrisais le calendrier, j'avais même l'impression de tout maîtriser, avec assurance, avec facilité, avec confiance, un peu comme le commandant du Titanic qui croit son navire insubmersible. Depuis la vague est passé par dessus le navire, j'ai longtemps cru que j'allais me noyer mais çà n'a pas été le cas. J'ai de nouveau la tête en dehors de l'eau mais je ne maîtrise presque plus rien, le courant m'emmène où bon lui semble à la vitesse qui l'intéresse et je n'ai toujours pas vraiment réussi à reprendre le contrôle.
Bertignac vient d'entrer sur scène, le concert devient plus ryhtmé, l'émotion est moins palpable mais le plaisir demeure...
Mais le jour où j'aurai repris le contrôle de ma vie approche, je le sais, je le sens, je suis prêt mais ce n'est pas si simple : il manque encore de la confiance et il manque surtout une jeune femme amoureuse.

vendredi, juillet 08, 2005

Londres 2005

Evidemment, la rancoeur disparait au fur et à mesure du défilement des images devant mon écran. Bien sûr, on oublie que c'est Londres qui organisera les jeus en 2012, on oublie le ressentiment en voyant l'horreur du moment.
J'habite tout près de Paris, je travaille à Paris et chaque jour, je prends les transports en commun : le bus, le RER, le métro. Chaque jour pourrait se transformer en ce jour noir qu'ont véccu certains londoniens. Alors je pense à eux aujourd'hui.
Les mots de Blair ont un sens plus profond, plus large que des simples mots de circonstances : il a dit que la détermination des peuples occidentaux à défendre leur mode de vie était plus grande que celle des obscurantistes à imposer leur dictature. Cette détermination a un coût, celui du sang des innocents qui ont péri hier à Londres, l'année dernière à Madrid ou en 2001 à New York. Il est étrange de constater que dans ce monde où l'individualisme est poussé à l'extrème, ces circonstances nous rapprochent, nous conduisent à prendre conscience de notre appartenance à un peuple, à des peuples qui partagent des valeurs communes. Ces gens ne sont pas morts pour ce qu'ils étaient individuellement, ils sont morts parce qu'ils étaient des citoyens anglais, qu'ils habitaient Londres. La solidarité prend une tournure toute particulière à cet instant parce qu'elle engage la vie.

J'ai toujours peur que ce conflit entre nos démocraties et les fondamentalistes finisse en guerre de religion. La dérive est lente mais les deux élections de G.W. Bush et ses accents de croisade ne me rassure pas. Le durcissement des positions de chacun et le fait que des attentas meurtriers touchent tous les grandes capitales occidentales les unes après les autres sont autant d'indices inquiétants. Mais j'y reviendrai, à froid, loin du tumulte d'ajourd'hui, loin de la fumée des bombes.

mercredi, juillet 06, 2005

Paris 2012

Déçu, comme tout le monde. Déçu pour le pays en fait. Je crois que l'obtention des Jeux aurait un peu atténué notre morosité ambiante. Mais c'est Londres, selon la loi de l'emmerdement maximum (sur laquelle je reviendrai) qui a gagné. Bravo à eux même s'ils ont peut-être franchi quelques lignes jaunes pour gagner.
J'espère tout de même que, de mon vivant, je verrai des Jeux Olympiques d'été en France, dans mon pays.

Envie

J'avais juste envi d'avoir aussi mon propre blog pour publier des billets d'humeur, parler de tout et de rien, de ce qui fait et défait la vie.

A bientôt donc.